Les chasseurs sont de retour dans les forêts. La saison de chasse s’est ouverte ce samedi matin et prendra fin d’ici deux mois. Tous les lundis, mercredis et samedis, 381 détenteurs de permis pourront prélever du gibier. Le plan de chasse est inchangé depuis l’an 2000. Si les populations de chevreuils sont stables, celles de sangliers ont causé davantage de dégâts ce printemps. Dans un communiqué, l’Office de l’environnement évoque une hausse de 30%. Le sanglier est déjà dans le viseur des chasseurs depuis le 1er juin avec 80 bêtes abattues. Le plan de chasse relatif au chevreuil permet, par personne, le tir d’un mâle et d’une femelle adultes, ainsi que d’un jeune de l’année.
Enfin, la chasse au chamois, qui se tient sur 12 jours, est déjà terminée, sur les 64 bêtes qu’il était possible de prélever, 57 chamois ont été tirés. /comm-ncp
Le président de la Fédération cantonale jurassienne des chasseurs en direct pour l'ouverture de la chasse, Nicolas Wallimann
La faune sauvage face au changement climatique
Pour évoquer l’ouverture de la chasse, le président de la Fédération cantonale jurassienne des chasseurs était en direct par téléphone samedi dans le journal de 12h15. Nicolas Wallimann se trouvait avec un groupe du côté de Miécourt pour cette première journée. Il a été étonné de voir autant de feuilles de hêtre jaunies, signe d’une mise en dormance précoce de l’arbre. Nicolas Wallimann indique que la faune sauvage est aussi confrontée au changement climatique. Par exemple, la mise bas du chevreuil correspond à la période des prairies d’herbe grasse. Si les cycles naturels interviennent plus tôt, le lait de la chevrette sera moins nourrissant pour le chevrillard. Par contre, le chasseur relève que le sanglier est plutôt gagnant. Des hivers doux et sans neige diminuent la mortalité hivernale de cette espèce. Autre donnée : l’absence de précipitation pousse le gibier à se déplacer davantage. Le risque de collision avec le trafic routier est donc accru. /comm-ncp