Deux projets de l’institution jurassienne sont financés par l’Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT). Le premier pour numériser la collection d’herbiers du 19e, le second pour inventorier et restaurer celle de mammifères fossiles
JURASSICA va pouvoir valoriser deux de ses collections majeures. Le musée bruntrutain annonce mercredi avoir reçu des financements de l’Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT). Cette manne va servir à la numérisation des collections d’herbiers du 19e siècle et des mammifères fossiles.
Il faut dire que l’établissement détient environ 35'000 spécimens d’herbiers dont 80% collectés en Suisse, principalement dans le Jura. Une dizaine de milliers a d’ailleurs été récoltée par des botanistes reconnus comme Jules Thurmann. Il s’agit donc d’un « témoignage unique de la flore présente à l’époque de la révolution industrielle, une période durant laquelle l’influence des activités humaines sur l’environnement s’est intensifiée », insiste l’institution. Le projet porté par JURASSICA est financé à hauteur de 122'000 francs par la SCNAT, via le réseau suisse des collections d’histoire naturelle (SwissCollNet). Il vise à rendre cette collection unique accessible en ligne à la communauté scientifique et au public, mais aussi à assurer sa conservation physique et numérique.
Quant au deuxième projet pour lequel une aide de 90'000 francs a été apporté, il concerne la collection régionale de mammifères fossiles, hébergée par le JURASSICA Museum et le Naturmuseum d’Olten. Son accès est compliqué par des inventaires incomplets et des identifications dépassées. Il s’agira donc de restaurer, identifier, inventorier et valoriser ces fossiles.
Quatre localités clés seront traitées dans le cadre de ce projet : Oberbuchsiten (Eocène, collection d'Olten), Rickenbach (Oligocène, collection d'Olten), La petite morée (Miocène, collection de Porrentruy) et St-Brais (Pléistocène, collection de Porrentruy).
À long terme, ces deux projets garantiront une meilleure conservation de ces deux collections majeures, ainsi qu’une meilleure accessibilité à la communauté scientifique et au public, conclut JURASSICA. /comm-lbe