Le député socialiste Pierre-André Comte demande au Gouvernement de mettre fin aux pratiques d’écriture inclusive dans les actes officiels et les publications des autorités politiques et de l’administration cantonale
L’État jurassien doit bannir l’utilisation de l’écriture inclusive. Le député socialiste Pierre-André Comte en fait la demande dans une motion déposée mercredi au Parlement. L’élu de Vellerat souhaite que le Gouvernement jurassien reprenne les prescriptions de la directive de la Chancellerie fédérale en la matière. Il veut interdire cette pratique dans les actes officiels et les publications des autorités politiques et de l’administration cantonale.
Dans sa directive du 1er novembre 2021, la Chancellerie fédérale estime que l’écriture inclusive creuse l’écart entre la langue écrite et la langue parlée. Elle a ainsi décidé de ne pas avoir recours à cette pratique dans les textes de la Confédération. Pratique qui, selon elle, s’apparente à un manifeste politique. Il s’agit notamment pour la Chancellerie fédérale de respecter le principe de l’économie de la langue.
Aller dans le sens d’autres cantons
Pierre-André Comte base également sa demande sur des décisions allant dans le même sens de la part des cantons du Valais, de Genève et de Vaud. Le député estime que l’écriture inclusive avec son point médiant, son tiret ou sa barre oblique constitue une « dérive graphique illisible, incompréhensible et destructrice pour nos langues nationales ».
Concrètement, Pierre-André Comte demande ainsi au Gouvernement de modifier la directive concernant la féminisation et le langage épicène des actes législatifs, judiciaires et administratifs de 2007 et de l’adapter en reprenant les prescriptions de la directive de la Chancellerie fédérale. /alr