Le risque de pénurie de médecins inquiète. Dernièrement, le député PCSI Patrick Chapuis a déposé une question écrite au Parlement sur ce sujet. Le Gouvernement informe que plusieurs démarches sont en cours pour intéresser les jeunes praticiens à s’installer dans le canton du Jura, notamment à travers un projet intercantonal : RÉformer. Il s’agit de l’abréviation de Réorganisation de la formation postgraduée de médecine en Romandie. La future association, qui devrait voir le jour d’ici la fin de l’année, a pour objectif d’anticiper les besoins des différentes régions et en parallèle de donner envie aux praticiens en formation d’opter pour certains choix. « RÉformer est un outil politique porté par la CLASS (la Conférence latine des affaires sanitaires et sociales) qui vise à adapter l’offre médicale aux besoins réels de la population », précise Nicolas Pétremand. Le responsable du projet indique que ce défi va prendre entre 10 et 15 ans : « il s’agit d’anticiper les besoins et de répartir les places de formation dans les établissements ». Pour y parvenir, Réformer va établir différents indicateurs afin d’uniformiser les informations pour aider à l’anticipation des futures implantations de médecins. Depuis le 1er juillet 2021, les cantons doivent ainsi limiter le nombre de spécialistes qui exercent sur leur territoire. Cette clause du besoin, qui découle de la modification de la LaMal, concerne les médecins admis à facturer à la charge de l'assurance obligatoire des soins.
Nicolas Pétremand : « accompagner les médecins »
Difficile d’agir sur l’implantation des médecins
En organisant les places de formation, RÉformer espère donner envie aux jeunes médecins de s’installer en dehors des centres universitaires. Nicolas Pétremand rappelle que le jeune médecin n’est pour le moment pas accompagné dans les choix des différentes disciplines. « Il n’est parfois pas conseillé de manière suffisamment précise sur les conditions dans lesquelles il pourra travailler et s’établir dans les différents cantons ». Le projet vise surtout à inciter le praticien en formation à opter pour la médecine générale interne. /ncp