Navigable, pas navigable : le Doubs joue au yoyo

Le Doubs joue au yoyo avec les amateurs d’activités nautiques. La navigation est interdite dans le Jura si le débit du cours d’eau n’est pas supérieur à 6m3/seconde. Et ce débit flirte avec la limite depuis le début de la période estivale, soit juste en-dessous, soit juste en-dessus. Canoës et kayaks ont pu être de sortie neuf jours en juillet et deux jours jusqu’à présent en août.

Pour les acteurs touristiques qui accueillent les visiteurs, cette situation n’est pas évidente à gérer, car imprévisible. « C’est beaucoup d’intendance, beaucoup de téléphones pour avertir les gens qu’une fois on peut naviguer et une fois pas. C’est une problématique car une décision ne peut être prise qu’à partir de 16h pour le lendemain. Souvent, les visiteurs prennent d’autres options ou n’attendent pas. Ils peuvent alors quitter la région », observe Frédéric Lovis, directeur de la Maison du Tourisme à St-Ursanne. « Cette situation n’est pas simple à gérer et elle est incompréhensible pour les gens qui sont ici ».

Face à l’incertitude quotidienne, la Maison du Tourisme tente de trouver une parade pour garder les visiteurs les jours où le Doubs n’est pas navigable. Elle propose notamment un mur de grimpe et une aventure proche du cours d’eau.

Par ailleurs, le Jura semble avoir un peu moins la cote que lors des étés précédents. Le nombre de touristes en visite dans la région – notamment aux abords du Doubs – s’affiche pour l’heure en baisse, selon une constatation de la Maison du Tourisme. « En 2021 et 2022, la pandémie a fait que les gens sont venus dans le Jura. En 2023, on sent l’appel de la mer et de destinations différentes. On constate donc une diminution de fréquentation par rapport aux deux dernières années », explique Frédéric Lovis. L’innovation reste le maître mot pour que la région reste attractive. « Il faut en effet être inventif pour attirer les touristes », conclut le patron de la Maison du Tourisme.

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