La reconnaissance de proches aidants en proches soignants n’est pas forcément vue d’un bon œil de la part du Gouvernement jurassien qui se méfie de l’éventuelle arrivée d’acteurs privés
Le Gouvernement jurassien se méfie de l’engagement de proches aidants en tant que proches soignants dans les soins à domicile. Il ne ferme toutefois pas complètement la porte à une telle perspective. L’exécutif cantonal a ainsi répondu, en substance, à une question écrite de Suzanne Maitre-Schindelholz. L’élue PCSI souhaitait savoir si le Gouvernement était favorable au concept porté par une start-up zougoise. La société Solicare a décidé de développer un modèle qui intègre les proches aidants dans les soins à domicile et qui les rétribue modestement. L’exécutif cantonal se veut prudent dans sa réponse. Le Gouvernement jurassien estime qu’il est important de reconnaître le rôle majeur des proches aidants dans le maintien à domicile. Il est toutefois indispensable, selon lui, de prévenir toute forme de dérive et d’être attentif à l’éventuelle arrivée d’organisations privées à but lucratif sur ce marché. Pour l’exécutif cantonal, des proches aidants rémunérés pourraient, certes, pallier le manque de personnel pour les soins de base mais cela ne remplacera pas les professionnels formés. Le Gouvernement n’est pas opposé à cette nouvelle forme de prestation. Il estime toutefois qu’il n’est pas souhaitable de voir débarquer des organismes privés établis hors des frontières cantonales, d’autant que les structures déjà implantées dans le Jura pourraient tester ce type de projets à l’avenir. Le Gouvernement jurassien rappelle également que la possibilité de reconnaître des proches aidants comme proches soignants n’est pas prévue actuellement dans la législation cantonale. Un rapport du Conseil fédéral sur le sujet est toutefois attendu et pourrait changer la donne. /comm-fco