Un divorce qui a du bon pour Régiogaz et Delémont

Après l’assemblée générale de l’entreprise qui a acté officiellement cette séparation, les ...
Un divorce qui a du bon pour Régiogaz et Delémont

Après l’assemblée générale de l’entreprise qui a acté officiellement cette séparation, les deux parties parlent de belles perspectives pour les années à venir

Enrico Riboni et Murielle Macchi-Berdat parlent tout deux d'un avenir positif. Enrico Riboni et Murielle Macchi-Berdat parlent tout deux d'un avenir positif.

Le divorce entre la ville de Delémont et Régiogaz est officiellement acté. L’assemblée générale de l’entreprise l’a confirmé hier soir à l’unanimité. Une AG plus symbolique qu’autre chose, puisque les actions de Delémont étaient déjà revendues. Un partage de ces dernières a été effectué, mais aucune des quatre communes restantes ne détient de majorité du capital-actions.

Murielle Macchi-Berdat : « On peut vraiment tendre à une baisse du prix du gaz à Delémont »

La ville de Delémont sur le bon rail

Les démarches pour la suite de l'approvisionnement en gaz ont déjà été effectuées par les autorités et tout semble bien rouler, selon la conseillère communale en charge de l’énergie Murielle Macchi-Berdat. « On a fait un appel d’offres pour trouver un fournisseur, qui est l’un des plus grands dans le domaine du gaz en Romandie, ce qui permet d’avoir une économie d’échelle », relate-t-elle. La ville se tourne désormais vers Gaznat. Une planification sur deux à trois ans a été effectuée pour tenter de lisser les prix. « Le résultat de cette réorganisation gazière se fait ressentir dans les prix de 2024. Quand toute la stratégie sera déployée, on arrivera à une baisse sur la facture finale de 23% », explique Murielle Macchi-Berdat. Et les perspectives sont toutes aussi belles pour les prochaines années, selon l’élue de Delémont.

Enrico Riboni : « L’avenir est clairement dans la production locale de gaz »

Des projets nouveaux pour Régiogaz

Maintenant que Delémont a quitté Régiogaz, il ne reste plus que Courtételle, Courroux, Courrendlin et Rossemaison. Mis à part le fait que les volumes de gaz à fournir sont plus faibles, il n’y a pas véritablement d’impact pour la société, selon son directeur. Enrico Riboni assure qu’il n’y pas de volonté d’agrandir le réseau. Pour lui, l’objectif actuel est de promouvoir le local. « Le canton du Jura a un potentiel de production de biogaz qui est supérieur à la consommation, donc l’avenir est clairement dans la production locale de gaz renouvelable. On va commencer en printemps à injecter dix gigawattheures dans le réseau EDJ-Régiogaz, soit 25% de la consommation. On devrait pouvoir couvrir l’ensemble de la demande d’ici sept à dix ans », explique-t-il. Enrico Riboni assure qu’avec le gaz local et le surplus produit par rapport à la consommation jurassienne, il sera possible de l’exporter en direction de Bâle et Zurich avec l’aide des gazoducs existants. Selon le directeur, il y a déjà une planification concrète qui a été effectuée. /lge


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