Depuis août dernier, cinq restaurants scolaires de la Vallée de Delémont proposent des menus composés de produits régionaux . Un projet porté par la Fondation rurale interjurassienne qui vise, à terme, l'intégration de 50% de produits régionaux et 25% de produits BIO dans les assiettes. Toute la filière est impliquée
Les cantines scolaires se mettent à la mode régionale. Depuis août dernier, cinq restaurants dans la Vallée de Delémont mettent les produits régionaux à l’honneur dans leurs menus. Objectif à terme : 50% de produits régionaux et 25% de produits BIO dans les assiettes. Les divisions commerciale, artisanale et santé-social-arts du CEJEF, le collège de Delémont et le restaurant de la Fondation rurale interjurassienne (FRI) sont concernés. Une opération réalisée par la FRI sur mandat du Département jurassien de la formation. En chiffres, 13 personnes ont été engagées par la FRI pour préparer 50'000 repas par année soit plus de 300 par jour.
Les agriculteurs et artisans du Jura et du Jura bernois sont au cœur du projet
Education et transparence
Le projet correspond aux valeurs de la Fondation rurale interjurassienne, selon son directeur : « Les restaurants scolaires, c’est la jeunesse, c’est l’avenir de notre société », affirme Olivier Girardin, qui explique vouloir « offrir des menus de proximité à la jeune génération ». Le menu coûte 9 francs aux étudiants et bénéficie de 5 francs de subvention de l’Etat jurassien. Un prix réel de 14 francs qui doit permettre à la FRI de rémunérer correctement les producteurs. « C’est ce qui est reproché par le milieu agricole : on ne connait pas les marges. On a l’objectif d’être clairs et transparents sur ces marges », affirme Olivier Girardin, en référence aux revendications actuelles du monde agricole.
La phase test de ce projet se déroule jusqu’à la fin de l’année. Le principe pourrait ensuite être étendu à d’autres domaines de la restauration collective dans le Jura, dans les secteurs de la santé et du social par exemple. Les cinq restaurants scolaires actuellement concernés par le projet participent à la Quinzaine IGP (indication géographique protégée) qui se tient jusqu’au 18 février et vise à faire connaître les spécialités IGP de toute la Suisse, dont la saucisse d’Ajoie, seul produit jurassien bénéficiant de cette appellation. /mmi