Le ralentissement conjoncturel inquiète un peu le monde économique jurassien. C’est l’un des enseignements ressortis de l’assemblée générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Jura (CCIJ) qui s’est tenue mercredi soir au Théâtre du Jura à Delémont. Dans son allocution, Georges Humard a expliqué que la situation actuelle est contrastée. Le président de la CCIJ a parlé de « coup de frein brutal » pour certaines entreprises. Aujourd’hui, une quarantaine ont recours aux réductions d’horaires de travail (RHT), ce qui représente près de 1'500 emplois sur le territoire cantonal. Mais la CCIJ a aussi relevé que cette conjoncture incertaine n’empêche pas à de nombreux projets de développements de voir le jour dans l’industrie jurassienne. « Investir, c’est avoir confiance pour le futur », a déclaré l’entrepreneur delémontain.
Georges Humard : « Il faut garder espoir, ça va reprendre. »
L’Etat est « condamné à innover »
Forte désormais de 550 membres (+ 40 en 2023), la CCIJ a profité de ses assises pour réaffirmer ses inquiétudes face à l’état qualifié de « calamiteux » des finances cantonales. « La situation est grave », a déclaré Georges Humard pour qui « l’Etat ne sera bientôt plus en mesure d’investir pour le futur ». La CCIJ voit dans la situation actuelle « une réelle opportunité de redéfinir le rôle de l’Etat et de réformer ses structures en profondeur ». Présente à l’assemblée, la présidente du Gouvernement jurassien et ministre des Finances Rosalie Beuret Siess a reconnu les turbulences et déclaré aux entrepreneurs que l’Exécutif est « déterminé à soutenir nos entreprises. Nous devons impérativement évaluer nos priorités et nous comptons sur vous pour que vous soyez une impulsion novatrice ». /clo