Les cambriolages sont en hausse d’environ 10% dans la région en cette période propice après le passage à l’heure d’hiver. La police jurassienne estime avoir à faire à plusieurs bandes distinctes.
La période y est propice avec l’obscurité qui tombe de plus en plus tôt : les cambriolages se multiplient ces dernières semaines dans le Jura. La hausse n’est pas aussi marquée que ces deux dernières années (+ 35% en 2022, + 41% en 2023), mais la police cantonale jurassienne relève quand même une hausse d’environ 10% par rapport à l’année dernière. Elle a enregistré 31 cambriolages en septembre, 49 en octobre, et 32 cambriolages pour ce mois de novembre pas encore achevé.
La zone frontalière écumée par « des équipes distinctes »
Les méfaits « touchent surtout l’Ajoie, région frontalière, particulièrement sujette à cette criminalité itinérante », relève le commissaire principal Sébastien Frund. Il fait état d’un phénomène dit « sera », traduisez « soir », particulièrement important avec le passage à l’heure d’hiver : à la tombée de la nuit fin d’après-midi, les voleurs ciblent les maisons non éclairées, par déduction sans occupants. « Différents modes opératoires sont observés, on estime donc avoir à faire à plusieurs équipes bien distinctes. Elles jouent avec la frontière, car plusieurs modes opératoires concordants sont observés aussi en région bâloise », confie Sébastien Frund.
Un cambrioleur identifé sous mandat d'arrêt international
Un cambrioleur chevronné, identifié mais pas localisé, fait même actuellement l’objet d’un mandat d’arrêt international demandé par la police jurassienne. En cette période, les affaires de cambriolages occupent passablement les effectifs. L’inspecteur de la police scientifique est très actif dans la recherche de traces via différents relevés. Sur le terrain, les agents ont aussi augmenté la surveillance des zones les plus criminogènes. Une surveillance « discrète » selon la police, l’objectif étant « l’arrestation plutôt que la simple dissuasion ». /jpi