Une vingtaine d’amendements au budget 2025 de l’État ont été déposés avant le vote par le Parlement mercredi prochain. Le montant de la facture des patients bénéficiant de soins à domicile est notamment en jeu.
Alors que le Parlement jurassien doit voter le budget 2025 de l’État mercredi prochain, une vingtaine d’amendements ont été déposés. Certains proposent des économies supplémentaires, d’autres d’augmenter le budget de l’État par rapport au projet du Gouvernement. L’un d’eux touche au financement des soins à domiciles. Le Gouvernement veut augmenter drastiquement la participation des patients, mais une minorité de la commission le refuse, ce qui devrait provoquer un débat à près de 2 millions de francs (1'911'900 francs très exactement) dans le budget de l’État.
Une hausse de plus de 3'700 francs pour certains patients ?
Pour l’alléger, Gouvernement et majorité de la commission veulent faire passer la participation des patients aux soins à domicile de 5 francs jusqu’à 15,35 francs par jour. Le Parti socialiste, notamment, s’insurge contre une mesure qui selon lui « dépasse largement les limites de l’acceptable ». Une personne soignée à domicile 7 jours sur 7 pourrait voir sa facture annuelle augmenter de 3'726 francs, précise un communiqué du parti. « Des milliers de Jurassiens se retrouveraient dès janvier face à des charges supplémentaires, sans avoir été préalablement informés », dénonce le groupe socialiste qui avance qu’aucun canton romand n’a instauré une telle pratique. L’amendement demande donc le maintien de la quote-part du patient à 5 francs, ce qui alourdirait le budget de plus de 1,9 million de francs. Toujours sur les soins à domicile, une autre minorité de la commission, représentée par l’UDC Romain Schär, demande de réduire la partie aide de la Fondation d’aide et soins à domicile pour une économie finale de 82'500 francs.
L’indexation des traitements du personnel de l’État en question
Parmi les autres propositions qui pourraient faire débat, celle d’augmenter l’indexation des salaires du personnel de l’État de 1,266% au lieu du 0,58% prévu. Cette mesure aurait pour effet d’alourdir le budget de près de 2,4 millions de francs. La compétence d’adaptation des traitements au coût de la vie appartient cependant au Gouvernement et il faudrait modifier la loi pour que le Parlement puisse contraindre l’exécutif dans ce domaine. Alors que le fait de faire figurer ou non les hypothétiques parts de la BNS au budget a déjà donné lieu à des échanges nourris par le passé, un amendement propose à nouveau d’inscrire une part simple au bénéfice de la BNS, ce qui gonflerait les recettes de 5,5 millions de francs. Divers reports de travaux et assainissements sont aussi proposés par souci d’économie. Thématique très actuelle, un amendement demande une contribution à l’achat du vaccin contre la langue bleue à hauteur de 100'000 francs, ce qui ferait peser sur l’État une charge supplémentaire de 50'000 francs. /comm-jpi