Malgré une situation financière délicate – à laquelle la plupart des groupes politiques ont fait référence ce lundi -, Haute-Sorne investit. Le Conseil général a accepté par 21 voix contre six et quatre abstentions l’acquisition par la Commune d’une parcelle de 4'011 mètres carrés qui se trouve à côté de l’ancienne usine Piquerez à Bassecourt. Ce terrain se trouve en zone mixte, ce qui permet à la Commune d’envisager des projets de différents types. Si rien n’est encore concret, l’exécutif vadais parle d’un incubateur d’entreprises ou de start-up, par exemple, mais aussi d’une zone pour développer l’artisanat. Au regard d’autres projets immobiliers prévus dans le secteur, les autorités ne veulent pas s’immiscer sur ce terrain. La Commune achètera cette parcelle 1'042'000 francs à la société Tramont SA. Dans le message transmis au législatif, l’exécutif a assuré que le risque pris en achetant cette parcelle est quasi nul. Il voit en cette acquisition une « opportunité » et la possibilité « d’orienter le développement de Haute-Sorne » grâce à un projet qui apporte « une plus-value ». La diversité des activités est d’ailleurs une grande priorité des autorités vadaises. Dans l’ancien bâtiment Valiant, au cœur de Bassecourt, un notaire s’installera cet été, alors que des discussions avancées sont menées avec une étude d’avocat qui pourrait y emménager.
Développer, oui, mais pas à n’importe quel prix
Le développement de Haute-Sorne a été au cœur de discussions nourries. La conseillère générale Catherine Wolfer (PS +Verts) a dit son incompréhension par rapport à l’investissement envisagé pour créer une tangente à Bassecourt, route qui serait en lien avec l’arrivée de Migros. L’élue s’est étonnée d’une éventuelle somme injectée de plusieurs millions de francs, alors que la Commune n’a pas l’argent nécessaire pour rénover plusieurs routes et bâtiments. Aussi, la conseillère générale s’est inquiétée de l’avenir du commerce local face à l’éventuelle arrivée du géant orange. Le conseiller communal Pascal Crétin a déclaré que la vente des terrains permettra de couvrir les investissements et qu’il est primordial de désengorger Bassecourt du trafic des camions. Il s’est aussi dit sensible au commerce local et au rôle que les autorités ont à jouer pour le développement de celui-ci.
Toujours au chapitre de nouvelles réalisations, et en réponse à une question orale d’Ouarda Mahmoudi (HSA)gbn , l’exécutif a déclaré que la construction du bâtiment dédié à la voirie, dont le crédit avait été accepté par le législatif, est possible et sera réalisé à l’horizon 2027-2028, le site n’étant pas sujet à une dépollution.
Vers une extension de la carrière à Glovelier, des rues sombres qui inquiètent
Le Conseil général a préavisé favorablement l’extension de la carrière de « La Morée » à Glovelier par 26 voix contre une et cinq abstentions. Un défrichement de trois hectares de forêt est prévu, tout comme le sont des compensations environnementales. Le peuple aura le dernier mot.
Enfin, lors des questions orales, le conseiller général Gérald Membrez (PCSI) a rapporté les craintes de la population alors que l’éclairage public est éteint la nuit. Consciente de ces inquiétudes, la conseillère communale Céline Grellier a indiqué qu’une évaluation sera menée à certains endroits. /mle