L’État jurassien devra biffer 100 EPT d’ici 2030

Pour réaliser des économies, l'Etat jurassien devra réduire la voilure de son personnel de ...
L’État jurassien devra biffer 100 EPT d’ici 2030

Pour réaliser des économies, l'Etat jurassien devra réduire la voilure de son personnel de 100 équivalents plein-temps dans les cinq années à venir. Le Parlement a validé ce mercredi une motion du PCSI adoubée par le centre et la droite.

L'État jurassien devra supprimer 100 EPT d'ici à 2030, selon la décision des députés ce mercredi. (Photo d'archives). L'État jurassien devra supprimer 100 EPT d'ici à 2030, selon la décision des députés ce mercredi. (Photo d'archives).

L’État jurassien devra réduire le nombre d'EPT dans son administration. Le Parlement jurassien a validé ce mercredi par 33 voix contre 24 et 2 abstentions une motion de Thomas Schaffter (PCSI). Le texte demande au Gouvernement de supprimer 100 équivalents plein-temps (EPT) d’ici à 2030, soit une réduction de 5% de son personnel qui s'élève actuellement à 1970 EPT (quasiment à part égale entre l'administration et l'enseignement) pour quelque 2562 collaborateurs. « L’objectif a le mérite d’être clair et laisse au Gouvernement les moyens d’y parvenir », a justifié Thomas Schaffter. Pour le député suppléant, cette motion permettra d’accélérer les mesures prévues pour réaliser des économies, comme le programme « Modernisation de l’État », et avoir un effet positif sur les prochains budgets du Canton. « Un moyen intéressant de forcer le pas », a ajouté la députée Irène Donzé (PLR). Le Centre, le PLR et l'UDC se sont prononcés en faveur du texte, estimant notamment qu’il n’était « pas correct de continuer les économies de bout de chandelle », a déclaré Anne Froidevaux (Le Centre).

Thomas Schaffter : « Ce n’est pas une attaque contre le personnel, mais une volonté que l’Etat se modernise. »

Un texte jugé inadapté par la ministre  des Finances, Rosalie Beuret Siess, qui a précisé partager l’objectif de réaliser des économies structurelles. Pour la ministre, se focaliser uniquement sur les EPT comme levier d’économie représente toutefois une erreur : « Ce qui compte, ce sont les coûts globaux des prestations de l’État », a-t-elle expliqué en dénonçant un objectif « arbitraire » et « trop rigide ». Le but visé empêcherait notamment certaines réflexions, comme la reprise par l’État de prestations aujourd’hui sous-traitées. Par ailleurs, la part des charges de personnel par rapport aux charges globales de l’État sont en baisse depuis 2021, a souligné Rosalie Beuret Siess. Pour le PS, cette « coupe hasardeuse intervient à un moment de forte tension dans la fonction publique où il faut toujours faire plus avec moins, ce n'est pas digne d’un état moderne et d’un employeur raisonnable », a tenté de défendre Patrick Cerf. « On demande à l’État d’assumer les mêmes prestations qu’aujourd’hui, mais avec cent employés en moins », a abondé Rémy Meury (CS-POP), en vain. /gtr

Rosalie Beuret Siess : « Ce n’est pas un bon indicateur. »


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