La baisse d’impôts différée

Le Parlement jurassien a pris position mercredi matin sur le programme de législature 2011-2015 ...
La baisse d’impôts différée

Le Gouvernement jurassien Le Gouvernement jurassien lors de la présentation de son programme devant la presse

Le Parlement jurassien a pris position mercredi matin sur le programme de législature 2011-2015. En préambule, le gouvernement, via son président Philippe Receveur, a indiqué qu’au vu des incertitudes économiques et financières, le volet fiscal du programme allait être réaménagé. Autrement dit, il n’y aura pas de baisse d’impôts dès 2012. S’il est réalisé, cet investissement fiscal aura lieu en 2013 ou plus tard; tout dépendra de la situation économique du moment. Les groupes parlementaires ont ensuite commenté le programme.

 

Accueil globalement positif

UDC, PLR, PDC et PS ont salué dans l’ensemble la vision gouvernementale, à quelques détails près. Pour l’Union Démocratique du Centre jurassienne, certains passages du programme de législature ressemblent même à sa plateforme électorale. Le groupe libéral-radical est d’avis que la feuille de route de l’exécutif comporte beaucoup d’éléments dont personne n’est vraiment maître. Mais, moyennant quelques remarques, il a indiqué que le gouvernement pouvait compter sur son appui. Même appréciation, mais avec d’autres remarques, pour le groupe démocrate-chrétien, qui aurait souhaité que l’exécutif se penche davantage sur les activités touristiques notamment. Le groupe socialiste a quant à lui salué la volonté gouvernementale de se tourner vers l’avenir. Il s'oppose en revanche à la baisse d'impôts pour les personnes morales, mais a indiqué être prêt à soutenir certaines mesures pour les personnes physiques, si des avancées sociales sont garanties d’autre part.

 

Les mots durs du PCSI

A l’inverse, le groupe CS-POP+Verts a fustigé le programme, qualifié d’édifiant. Il a dit avoir l’impression qu’ "ici, gouverner c’est faire miroiter des projets en voie de réalisation et jouer à la loterie". Mais les mots les plus durs sont venus du PCSI. Son rapporteur, Pierre-Olivier Cattin, a repris le concept de loterie, s’agissant de la baisse fiscale proposée. Au terme d’un large argumentaire, le groupe chrétien-social indépendant a jugé le programme de législature déloyal, électoraliste et prétentieux. Ce qui n’a pas été du tout du goût du président du gouvernement, Philippe Receveur. Le ministre a rétorqué en appelant le PCSI à ne pas avoir peur de l’avenir, à cesser de jouer l’opposition, et à se rallier, au moins, à certaines mesures du programme. /lba


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