Le délai d’opposition au permis de construire pour le projet de détail du bâtiment de l'Inter à Porrentruy échouait samedi. Quatre oppositions ont été déposées, dont une seule jugée valable par la municipalité, selon le Quotidien jurassien. Cette opposition a été levée. Les trois autres sont jugées irrecevables par les autorités bruntrutaines. La Section cantonale des permis de construire nous a indiqué jeudi matin qu’elle a bien reçu les quatre oppositions. Elle confirme qu’une d’entre elles a été levée. Mais elle indique qu’elle examine les trois autres oppositions et ne peut donc se prononcer sur leur recevabilité. Le permis de construire tant attendu par les autorités n’est donc pas encore là.
Là où la question financière se poste
Si le feuilleton juridique semble à bout touchant, une autre question se pose aujourd'hui : la question financière. Car la Confédération avait promis un prêt d’un million de francs, et le canton une subvention de 325'000 francs pour le projet de l’Inter, au titre de la Nouvelle politique régionale. Ces enveloppes étaient conditionnées à une fin des travaux au 31 décembre 2011. Le conseiller communal en charge du dossier à Porrentruy, Thomas Schaffter, l’indique tout de go : Même si le permis est délivré ces prochains jours, il est illusoire de penser que la rénovation pourrait être prête d’ici la fin de l’année. Mais tout n’est pas perdu pour Thomas Schaffter. Ce dernier affirme que la municipalité bruntrutaine va se battre pour conserver cette manne. Le conseiller communal pense par ailleurs que Porrentruy a des arguments pour expliquer en quoi elle a été victime de retards vu les oppositions et une certaine attente administrative.
Un message électoral tenant compte des aides financières
Si les autorités bruntrutaines devaient perdre ces aides financières, une autre question pourrait se poser : celle de la légitimité du vote populaire de juillet 2009. 79% des citoyens avaient dit oui au projet de l’Inter devisé à six millions et demi de francs. Or le message au corps électoral évoquait l’aide octroyée au titre de la Nouvelle politique régionale. Ce débat-là est toutefois prématuré pour Thomas Schaffter, vu que tout n’est pas perdu… /lba