Les entreprises jurassiennes scrutent l’avenir avec méfiance. La situation économique est relativement bonne actuellement dans le canton, selon le syndicat Unia Transjurane. Mais de nombreuses incertitudes pèsent sur tous les secteurs d’activité pour l’année 2012. Les entreprises veulent anticiper une éventuelle nouvelle crise. Elles sont déjà plusieurs dans la région à prendre des mesures. Mais aucune généralité ne se dégage pour l’heure.
Pierluigi Fedele indique que le Jura n’est pas encore touché par des trains de mesures très importants. "Quelques mesures tentent d’être prises", poursuit le secrétaire régional d’Unia Transjurane. Il met en avant le chômage partiel, l’augmentation du temps de travail sans compensation salariale, le passage du salaire des frontaliers en euros et quelques licenciements. Il critique fermement cette dernière mesure. "Quand on entre en période de crise avec un climat un petit peu morose, c’est toujours la bonne période, pour les entreprises, pour se séparer d’une catégorie de personnel et faire des restructurations."
Pierluigi Fedele met en avant une pratique qu’il qualifie de cynique. Les entreprises se "débarrassent de gens qui ont eu plus de périodes maladie que d’autres, de gens qui ont posé davantage de problèmes à l’entreprise". /msc