La police jurassienne renforcée. Le Gouvernement a annoncé vendredi après-midi l’augmentation immédiate de huit postes à la police cantonale, qui a désormais le droit d’anticiper les départs projetés – comme un départ à la retraite ou une démission - par un recrutement d’aspirants dont la formation dure une année.
L’exécutif justifie cette mesure par les 16 000 heures supplémentaires de travail administratif générées par le nouveau code de procédure pénale et la hausse de la criminalité dans la région. "Il n’est pas rare que certains policiers doivent travailler trois week-ends sur quatre, constate le ministre de la police Charles Juillard. C’est trop, beaucoup trop, pour qu’il ne s’en suive pas, peut-être, des problèmes de santé."
Il n’en demeure pas moins que cela fait huit postes de plus dans une administration jurassienne que le Parlement souhaite réduire, du moins éviter qu’elle ne gonfle. "Encore des postes oui, mais il faut se souvenir que l’audit sur la police, demandé par le Parlement, avait mis en exergue une insuffisance dans les effectifs, rappelle Charles Juillard."
Toujours dans le but de gagner des policiers dans le terrain, le poste de police de la gare de Delémont ne sera désormais plus qu’ouvert le lundi et mercredi (8h-18h) et le vendredi matin, en attendant une collaboration accrue avec la police locale. /clo