Unia mène sa campagne dans la rue. Le syndicat a réalisé une action flash mardi matin à Delémont. Une opération qui s’inscrit en vue de la votation cantonale du 3 mars « Un Jura aux salaires décents». Les syndicalistes ont dénoncé les revenus misérables des employés des magasins La Halle aux vêtements et La Halle aux Chaussures.
«La quinzaine d'employés de ces deux succursales sont payés 16 francs 70 de l’heure. A raison de 40 heures par semaine, cela représente moins de 3'000 francs par mois brut», indique le secrétaire régional d'Unia transjurane, Pierluigi Fedele.
Sur le terrain
Pour sortir du cadre théorique, les syndicalistes ont convié la presse. Ils ont distribué des tracts afin de sensibiliser les clients, le personnel et la population au salaire minimum. Selon Pierluigi Fedele, deux secteurs sont particulièrement touchés par la sous-enchère salariale dans le Jura. «Dans le tertiaire, il y a le commerce de détail. Seules quelques grandes enseignes bénéficient d'un convention collective de travail. L'industrie est l'autre secteur concerné, à l'exception de l'horlogerie qui profite d'une CCT.»
D’ici au 3 mars, Unia va poursuivre sa campagne. Deux autres actions éclair seront menées ces prochaines semaines auprès d’entreprises de la région. /afa