L’annonce de La Poste suisse de supprimer 170 filiales d’ici quatre ans fait grincer des dents dans le Jura. Le géant jaune n’a pas précisé pour le moment quels offices étaient en danger et si le canton du Jura sera concerné ou non par des fermetures. La Poste justifie ses intentions par la baisse continue des opérations au guichet et indique que le plan annoncé ce mercredi matin s’effectuera sans licenciements. Syndicom dénonce « un démantèlement sans précédent du service public. » Le syndicat entend « tout mettre en œuvre pour maintenir le plus grand nombre possible d’offices de poste. » Nicolas Maître, membre de syndicom dans le Jura, fait part de son mécontentement, même s’il « s’attendait que La Poste revienne, dans l’échéance de 2024, avec un nouveau démantèlement du réseau. » L’homme qui est également député socialiste au Parlement jurassien regrette aussi « une annonce abrupte. » Il s’interroge sur le nombre de filiales qui seront maintenues à l’avenir dans des régions périphériques comme le canton du Jura. « On imagine que La Poste ne s’arrêtera pas là et on peut imaginer, à long terme, qu’il ne restera vraiment plus rien pour les clients et que le service public sera sérieusement mis à mal », indique Nicolas Maître.
Nicolas Maître : « Bien sûr, on est très mécontent. »
Syndicom appelle également « les milieux politiques, et en particulier les autorités cantonales et communales concernées ainsi que leur population à s’engager pour le maintien de leurs offices de poste. » Le ministre jurassien fait part de son « énorme surprise » à la suite de l’annonce de La Poste. David Eray se demande aussi si le Jura sera concerné par des fermetures de filiales et se dit « inquiet pour les localités concernées. » Il ne cache pas non plus « une petite déception » puisque le canton du Jura est un partenaire de La Poste, notamment pour lutter contre la fracture numérique.
David Eray : « Les dernières discussions n’ont jamais évoqué de telles fermetures. »
La Poste suisse ne conservera donc plus que 600 offices dans l’ensemble du pays d’ici quatre ans. Le géant jaune aura ainsi fermé plus de 50% de ses filiales en moins de 12 ans. /fco