Les tests de stimulation dans le cadre du projet de géothermie profonde de Haute-Sorne auront lieu le mois prochain. C’est ce qu’indique la société Geo-Energie Jura ce mardi dans un communiqué. L’ensemble de la procédure s’étalera sur un mois et demi et permettra de déterminer ou non la poursuite du projet. Une première étape de trois jours démarrera dès le 24 juin. Il s’agira d’effectuer des perforations dans le tubage sur une vingtaine de mètres à une profondeur de 3'800 mètres pour permettre l’injection d’eau dans le granite. Une chaîne de huit sismographes sera également installée dans le forage. Les tests à proprement parler débuteront le 7 juillet.
Un à deux cycles d’injection à réaliser
La mobilisation de pompes, d’une grue mobile et d’un treuil sera nécessaire. Les activités auront lieu 24 heures sur 24 heures et 7 jours sur 7, mais les émissions sonores resteront largement en dessous des normes légales. Les tests consisteront en un à deux cycles d’injection d’un maximum de 500 m3 chacun à un débit de 60 litres par minute. Chaque cycle durera une semaine. Le second ne sera pas nécessaire si le premier permet de recueillir suffisamment de données. La pression sera limitée à un maximum de 320 bars comme lors des essais d’étanchéité réalisés en mars. Le forage restera deux semaines sous observation permanente. La chaîne de sismomètres sera ensuite retirée et remplacée par un autre système qui restera dans le forage pour en assurer la surveillance à long terme. Le monitoring continu du puits et de la sismicité sera ainsi maintenu. Geo-Energie Jura rappelle que l’injection sera temporairement suspendue pour analyse si une sismicité de magnitude 0.3 est atteinte. Si la magnitude devait arriver à 1,5, la pression du puits sera relâchée, ce qui mettra fin aux tests. Des sismologues seront présents sur place 24 heures sur 24 et les enregistrements de sismicité en temps réel seront disponibles sur un site internet. La phase de tests vise à définir les paramètres opérationnels de la stimulation principale, notamment au niveau de la pression d’eau, du débit et de la durée. La phase en question aura lieu en 2026-2027 si le projet est poursuivi au-delà de la phase d’exploration. /comm-fco