Permis en poche, Land Art doit trouver des millions

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Permis en poche, Land Art doit trouver des millions

La demande de permis de construire du projet de mise en valeur de l’ancienne décharge industrielle de Bonfol n’a fait face à aucune opposition. La fondation « Mémoire Art et Forêt – Bonfol » doit désormais trouver 3,8 millions de francs en quinze mois pour lancer les travaux

Le projet Land Art imaginé par Mario Botta (photo : fondation « Mémoire Art et Forêt - Bonfol »). Le projet Land Art imaginé par Mario Botta (photo : fondation « Mémoire Art et Forêt - Bonfol »).

Le projet Land Art entre dans une phase capitale à Bonfol. La fondation « Mémoire Art et Forêt – Bonfol » a lancé ce mercredi une campagne de récolte de fonds. Elle fait suite à l’obtention, dans les prochains jours, du permis de construire pour mettre en valeur l’ancienne décharge industrielle du village ajoulot. Le site devrait accueillir à terme un espace reboisé, un mur haut de 12 m et une tour de 40 m. Ce projet, créé par l’architecte Mario Botta, comprend également un volet touristique pour un montant total de 8,8 millions de francs.


Pas d’opposition

Déposée en mars, la demande de permis de construire n’a abouti qu’au début du mois de juin. La pandémie de Covid-19 a suspendu la procédure. Aucune opposition n’a été formulée contre le projet si bien que le permis doit être délivré à la fondation dans les prochains jours. « C’est le couronnement de plus d’une dizaine d’années de procédure qui nous permettent d’aboutir à cette satisfaction incroyable. L’effort de proximité avec les acteurs de l’écologie, de l’économie et de l’administration a permis ce résultat, même s’il est quand même inespéré », souligne Yannis Cuenot. Le coprésident de la fondation « Mémoire Art et Forêt – Bonfol » ne veut pas se satisfaire de cette étape. « On entre dans la 2e phase de ce projet, c’est une phase déterminante. Il s’agit de lever les fonds nécessaires ».

Yannis Cuenot : « On entre dans la phase déterminante du projet »

Neuf membres de la fondation « Mémoire Art et Forêt – Bonfol » ont présenté la recherche de fonds et le projet à la presse mercredi dont (de gauche à droite) René Longet, Pierre-Alain Fridez (coprésident) et Yannis Cuenot (coprésident). Neuf membres de la fondation « Mémoire Art et Forêt – Bonfol » ont présenté la recherche de fonds et le projet à la presse mercredi dont (de gauche à droite) René Longet, Pierre-Alain Fridez (coprésident) et Yannis Cuenot (coprésident).

Course contre la montre

La mission ne s’annonce pas de tout repos pour la fondation. Elle doit dénicher 3,8 millions de francs d’ici au 30 septembre de l’année prochaine. Ce montant viendrait s’ajouter au million déjà trouvé pour lancer la 1re partie des travaux, soit la réhabilitation du mur et l’aménagement forestier du site. « Mémoire Art et Forêt – Bonfol » va s’approcher de fondations suisses et de contributeurs privés, malgré la crise liée au coronavirus. « Elle est un handicap financier dans cette recherche de fonds, avoue Yannis Cuenot. Par contre, la force de ce que nous venons de vivre, c’est que la crise nous a posé des questions de sens sur notre position d’humain par rapport à la nature. Ce site vient justement aider à se questionner ». Si la récolte de fonds n’aboutit pas, l’ensemble du projet tombera à l’eau. Le mur présent sur le site de la décharge sera déconstruit à la charge de la chimie bâloise et le lieu sera reboisé. À l’inverse, si cette campagne rencontre le succès espéré, les travaux pourraient être lancés dès octobre 2021. Il resterait ensuite 4 millions à dénicher pour pouvoir créer la tour et développer l’aspect touristique du projet. /msc

Le dernier mur encore présent de la décharge industrielle de Bonfol doit être réhabilité dans le projet de Mario Botta. Le dernier mur encore présent de la décharge industrielle de Bonfol doit être réhabilité dans le projet de Mario Botta.


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