BAT : les producteurs jurassiens de tabac sont inquiets

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BAT : les producteurs jurassiens de tabac sont inquiets

Après l’annonce la semaine dernière de la potentielle fermeture de British American Tobacco à Boncourt, les cultivateurs de tabac de la région sont partagés entre surprise, incertitude et inquiétude

Les cultivateurs jurassiens de tabac sont inquiets et surpris suite à l'annonce de BAT (Photo : archive) Les cultivateurs jurassiens de tabac sont inquiets et surpris suite à l'annonce de BAT (Photo : archive)

Les producteurs jurassiens de tabac sont inquiets. Après l’annonce la semaine dernière de British American Tobacco (BAT) sur la potentielle fermeture du site de Boncourt, les personnes actives dans le secteur du tabac ne cachent pas leurs surprises et interrogations. Elles sont actuellement onze à cultiver le tabac dans le canton. Parmi elles, Benoit Laissue. Ce dernier possède une des plus grandes exploitations, six hectares à Courgenay. Même si l’avenir de l’entreprise boncourtoise est encore incertain, la potentielle fermeture de BAT a déjà des répercussions concrètes au sein de son exploitation : il ne va pour l’instant pas investir dans du nouveau matériel.

Benoît Laissue : « On va continuer à produire normalement mais on va faire attention aux investissements à long terme »

Depuis 41 ans, Daniel Freléchoux cultive le tabac sur trois hectares à Boncourt. Il ne cache pas son inquiétude face à la potentielle fermeture de BAT qui suscite pas mal d’interrogations, notamment sur la capacité de la Société coopérative pour l’achat du tabac indigène (Sota) de transférer les volumes que prend BAT habituellement ailleurs.

Daniel Freléchoux : « Il y aura certainement des conséquences mais j’espère qu’elles ne seront pas trop conséquentes »

Beaucoup d’incertitudes encore à l’heure actuelle. Mais une chose est sûre : la culture du tabac est rentable, bien plus que celle du blé par exemple, confie Daniel Freléchoux, tout comme les autres producteurs contactés. Malgré l’incertitude qui règne autour du sort du site de Boncourt, Benoît Laissue explique qu’il va tout de même étendre son exploitation de 15%.

Benoît Laissue : « On va quand même augmenter la surface de 15% car notre tabac sera de toute façon acheté l’année prochaine »

De son côté, Mathieu Etique admet que les signaux ne sont pas bons. Ce producteur de tabac possède 6,5 hectares à Montignez. Même s’il est surpris, il ne cède pour l’heure pas à la panique, en mentionnant les deux usines de tabac encore actives en Suisse, à savoir Philip Morris à Neuchâtel et Japan Tobacco International à Dagmersellen. « Ce n’est pas la fin du tabac », s’est exclamé Mathieu Etique. /ech


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